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Union paneuropéenne internationale

Anniversaire des accords de paix de Dayton

Le Centre européen pour la paix et la coopération « Marie l'Étoile » et l'Union paneuropéenne internationale ont organisé conjointement une table ronde à Banja Luka pour marquer le 26e anniversaire de l'accord de paix de Dayton. 

Le titre de la table ronde était :  « Étoile européenne de la paix à Banja Luka - 26 ans après la signature de l'accord de paix de Dayton à Paris ».  

Les orateurs suivants ont participé à la table ronde : Alain Terrenoire, président de l'Union paneuropéenne internationale, Franjo Komarica, évêque de Banja Luka, Pavo Barišić, secrétaire général de l'Union paneuropéenne internationale, Marianne Berecz, ambassadrice, haute représentante adjointe pour la Bosnie-et-Herzégovine, Franjo Topić, président honoraire de l'Union paneuropéenne de Bosnie-et-Herzégovine et de l'association culturelle croate « Napredak », le vice-président de l'Union paneuropéenne d'Allemagne Andreas Raab, le membre de Présidence de l'Union paneuropéenne de Bosnie-Herzégovine Miodrag Živanović, la représentante de la ministre croate du développement régional et des fonds de l'UE Stella Arneri et le consul général de la République de Croatie à Banja Luka Zoran Piličić. 

« Il y a 26 ans, à Paris, un accord international a été signé, rétablissant la paix en Bosnie-Herzégovine et les modalités temporaires de fonctionnement politique et administratif de ce pays. Tous les signataires de l'accord de paix voulaient avant tout mettre fin à la guerre meurtrière. Le deuxième objectif était d'ouvrir des négociations pour créer des institutions démocratiques équilibrées et durables entre les trois parties intégrantes de la Bosnie-Herzégovine par le biais d'un consensus. Si le premier objectif a été atteint, il reste à doter ce pays des institutions qui permettront à ses communautés de vivre en harmonie pour construire la paix et progresser ensemble. Je soutiens donc de tout cœur la réalisation du projet du Centre européen pour la paix et la coopération dans l'ancienne trappe du monastère 'Marie l'Étoile' à Banja Luka et je remercie tout le monde, en particulier l'évêque Franjo Komarica, pour son courage et sa détermination dans sa réalisation, ainsi que pour ses efforts de promotion de la compréhension mutuelle et de la tolérance », a déclaré le président de l'Union paneuropéenne internationale, Alain Terrenoire. 

L'évêque de Banja Luka, Mgr Franjo Komarica, a souligné que ce centre a été construit sur un siècle et demi d'efforts crédibles et inlassables pour affirmer l'être humain dans le cadre de vie local de l'institution ecclésiastique très méritante - l'abbaye « Marie l'Étoile » - où les moines trappistes ont vécu, prié et travaillé de manière désintéressée, après être arrivés de 16 pays européens pour le bien général des habitants de ces parties et de ces régions. « Par son programme et ses offres, le Centre s'efforce d'apporter une lumière et une atmosphère réconfortantes et pacifiantes, basées sur un nouvel espoir et un nouvel optimisme, aux générations actuelles et futures de personnes vivant non seulement dans la région de Banja Luka, mais aussi dans toute l'Europe du Sud-Est. Ce centre est, je le crois profondément, l'acte de la providence, de la bonté et de l'attention de Dieu à l'égard des nouvelles vagues menaçantes d'égoïsme, d'exclusivité, d'arrogance, d'insouciance et de mépris de la dignité, non seulement de l'être humain en tant qu'individu, mais aussi des communautés ethniques et religieuses locales, qui éclaboussent gravement de nombreux bateaux de populations locales et de communautés entières », a déclaré M. Komarica. 

Le Haut représentant adjoint pour la Bosnie-Herzégovine, l'ambassadeur Marianne Berecz, a lu la lettre de soutien à l'évêque Komarica envoyée par le Haut représentant pour la Bosnie-Herzégovine, Christian Schmidt. La lettre indique notamment ce qui suit : « J'apprécie les efforts que vous avez déployés pendant des années pour fonder le Centre européen pour la paix et la coopération « Marie l'Étoile ». Depuis sa création, le Centre pour la paix et la coopération s'est attaché à soutenir l'éducation des jeunes et à renforcer le dialogue multiethnique et interreligieux, en particulier parmi les jeunes générations. Il est encourageant de constater que vous avez déjà contacté les parties prenantes concernées et reçu le soutien de la communauté islamique, de l'église orthodoxe, des représentants de la société civile, de la communauté universitaire et des jeunes de toute la région pour cet important projet. J'espère que la question de la restitution du terrain appartenant à l'église catholique de l'abbaye « Marie l'Étoile » à Banja Luka sera bientôt résolue afin que l'église puisse autoriser la construction d'un bâtiment moderne sur le terrain. L'Église catholique est connue à Banja Luka et ailleurs pour l'aide qu'elle apporte à toutes les personnes et communautés religieuses de Bosnie-Herzégovine ». 

L'académicien Pavo Barišić, secrétaire général de l'Union paneuropéenne internationale, a déclaré qu'aujourd'hui, alors que les menaces de guerre se multiplient à nouveau à l'est de l'Europe, que des tranches de guerre sont creusées et que des lignes rouges à ne pas franchir sont tracées, il est essentiel d'élever catégoriquement la voix en faveur de la paix. « La Bosnie-Herzégovine est une partie importante de l'Europe. Les points de vue du passé et du présent témoignent que la Bosnie-Herzégovine est l'un des points cruciaux pour la paix et la stabilité de l'Europe à l'avenir. La Grande Guerre a commencé sur son territoire au début du 20e siècle, et la dernière guerre en Europe s'y est achevée à la fin du siècle. Mais c'est aussi là que sont nées et se sont développées les visions pacifistes qui sont à la base de l'unification moderne de l'Europe. La raison nous enseigne que la paix est un état auquel tous les humains aspirent par nature. C'est pourquoi nous devons saluer les efforts déployés pour que le souvenir de l'éclat de l'étoile de la paix européenne se réveille à nouveau à Banja Luka. À « Marie l'Étoile », des membres de différentes nations vivaient ensemble. Ils priaient et construisaient les ateliers et les usines les plus modernes. Ils ont formé des jeunes aux métiers et à la vie. L'intention de l'évêque de Banja Luka de construire dans un tel lieu spirituellement élevé le Centre européen et la Maison de rencontre « Marie l'Étoile » pour les rassemblements de jeunes de toute l'Europe et du monde entier est digne d'intérêt. Nous devrions nous rafraîchir à la fontaine avec les beautés de la vie en commun et de la fraternité humaine. La Bosnie-et-Herzégovine possède un patrimoine culturel digne d'intérêt que nous devrions honorablement ouvrir au monde », a conclu M. Barišić. 

« Je suis convaincu que ce projet aboutira parce qu'il est bon. Et tout ce qui est bon est divin, et tout ce qui est divin est bon. Il réussira parce que c'est un projet de maintien de la paix, et Jésus a dit : « Heureux les artisans de la paix, car ils seront appelés enfants de Dieu. Nous savons que beaucoup de gens sont devenus pessimistes, mais nous devons rappeler à tous qu'aucun pessimiste n'a jamais accompli quoi que ce soit de sérieux. Ce projet est important en tant que projet œcuménique et interreligieux. La Bosnie-et-Herzégovine est un locus theologicus (un lieu théologique privilégié) pour l'œcuménisme et le dialogue. L'Union paneuropéenne et « Napredak » font beaucoup de travail dans ce domaine, surtout en ce qui concerne l'œcuménisme et le dialogue dans la vie réelle. Si un prêtre trappiste étranger, Franz Pfanner, vivant à l'époque ottomane, a pu créer le « Saint-Marin » de Banja Luka ici, sans technologie et avec très peu de personnes, pourquoi l'évêque très agile d'aujourd'hui, Mgr Franjo Komarica, ne pourrait-il pas faire la même chose avec l'aide de ses associés, en utilisant la technologie d'aujourd'hui et le même nombre de catholiques », a déclaré Mgr Franjo Topić, président honoraire de l'Union paneuropéenne de Bosnie-et-Herzégovine et de l'association culturelle croate “Napredak”. 

Andreas Raab, vice-président de l'Union paneuropéenne allemande, a déclaré à l'occasion du 26e anniversaire de la signature de l'Accord de paix de Dayton que la Bosnie-Herzégovine fait aujourd'hui preuve de beaucoup de faiblesse. Il a rappelé à tous la promesse faite par l'Union européenne en 2003, selon laquelle tous les pays de l'Europe du Sud-Est devaient devenir membres de l'Union européenne. « Malheureusement, depuis que la Croatie a rejoint l'Union européenne, très peu a été fait pour tenir cette promesse », a déclaré M. Raab, ajoutant que l'Union paneuropéenne allemande était extrêmement intéressée par la réalisation du projet du Centre européen pour la paix et la coopération et qu'elle le soutenait fermement. 

Le membre de la présidence de l'Union paneuropéenne de Bosnie-Herzégovine Prof. Miodrag Živanović a souligné que le plus grand problème de la Bosnie-Herzégovine, et d'autres pays de la région, était le populisme. « Le populisme domine et trouve son origine dans le fascisme et toutes les autres formes de dictatures qui se trouvent devant notre porte. Il propose un retour au passé avec le slogan 'notre but est de rattraper notre passé'. Plus on s'éloigne du populisme, plus on se rapproche de l'humain ». 

Stella Arneri, représentante du ministre croate du développement régional et des fonds de l'Union européenne, a également participé à la table ronde. Elle a déclaré qu'au cours de la prochaine période fiscale, 118 millions d'euros ont été obtenus des fonds européens pour des projets de coopération entre la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro. Elle a exprimé l'espoir que le projet du Centre soit également en lice pour ces fonds, bien que la Croatie soutienne directement sa réalisation dans son budget. 

À la fin, Zoran Piličić, le consul général de la République de Croatie à Banja Luka, a salué les invités en quelques mots. Il a déclaré que l'Europe devait s'impliquer davantage dans la résolution des problèmes de la Bosnie-Herzégovine, estimant que le seul nouvel accord que la Bosnie-Herzégovine va signer sera celui sur l'adhésion à l'Union européenne.