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Union paneuropéenne internationale

Discours du Président

Jeunes Paneuropéens Allemands, Fulda, 03–05 Novembre 2017

Chers amis Paneuropéens,

Mon premier message, avec mes remerciements pour votre invitation à Fulda, sera de vous féliciter pour votre engagement Paneuropéen.

Vous vous êtes engagés à convaincre et à servir pour construire une Europe de paix et de solidarité. Et vous savez qu’aujourd’hui cette Europe n’est possible que si elle devient rapidement une puissance, indépendante et souveraine.

Nous ne sommes plus dans l’Europe du XXe siècle.

Nous sommes désormais dans un monde ouvert et en compétition acharnée.

Les puissances du XXIe siècle affirment leurs déterminations à s’imposer.

Elles ne feront aucun cadeau à l’Europe.

C’est à l’Europe de défendre ses légitimes intérêts et c’est à l’Europe de les protéger.

Oui, le temps est venu de ne compter que sur nous-mêmes pour assurer notre sécurité.

Si l’Europe est considérée comme un refuge par les victimes des conflits d’Orient et d’Afrique, c’est grâce à sa tradition d’humanisme Chrétien.

Et si elle attire toute la misère humaine qui l’entoure, c’est grâce à sa réputation de prospérité.

Hélas, l’Europe ne s’était pas préparée à cette anarchique attractivité.

Comme elle avait oublié que la paix est fragile et que les situations politiques sont changeantes.

Aujourd’hui, nous avons à l’Est une Russie de nouveau menaçante et à l’Ouest des Etats-Unis incertains.

C’est dire que nous devons nous prendre en main pour faire face à ces menaces et à ces incertitudes.

C’est aussi pour cela que doit intervenir la jeunesse Paneuropéenne.

Votre rôle est d’informer les jeunes de votre génération sur les exigences de la nouvelle géopolitique de l’Europe et sur la nécessité de se mobiliser. Soyez des acteurs de la Paneurope.

Etre jeune c’est une chance et une force. Utilisez les atouts de votre jeunesse. Un jeune ose, même l’impossible !

Il ne s’agit ni d’être optimiste, ni pessimiste. Il s’agit d’aller de l’avant et d’engager ceux de votre génération qui vous entourent à croire en l’Europe, à la vouloir et à la réussir. C’est urgent, le monde extérieur ne nous attend pas et ne nous aidera pas.

Comme vous, j’ai été jeune, et comme vous maintenant, j’ai été un jeune Paneuropéen.

J’avais 20 ans quand j’ai organisé la première rencontre entre des jeunes syndicalistes français et allemands. Ce fut un succès qui fut apprécié par les participants et qui fut commenté très favorablement par un long article du journal français « Le Monde ».

Cinq ans après, j’étais élu le plus jeune député français. De Gaulle me reçut à l’Elysée pour m’en féliciter, mais ne manqua pas de me prévenir par les mots suivants : « Alain Terrenoire, vous êtes le benjamin, c’est bien, mais attention, vous serez bientôt un ex-benjamin « . Il voulait ainsi me faire comprendre que si cette situation de benjamin de l’Assemblée Nationale favorisait ma notoriété, donc ma capacité à agir, elle était provisoire et qu’il ne me fallait pas attendre pour mettre en action la force de ma jeunesse.

Alors jeunes Paneuropéens d’Allemagne et d’ailleurs, n’attendez pas pour agir en pionniers de l’Europe puissance, c’est à dire en éclaireurs de la Paneurope.

Alain Terrenoire,
Président de l’Union Paneuropéenne Internationale